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Des stéréotypes de genre dans la classe

Collège Lezay Marnésia

04 mars 2019

3h, le temps de faire un atelier pour faire réfléchir les filles et les garçons d’une classe de 6 ème sur les stéréotypes de genre omniprésents dans la classe.

 

Au collège Lezay Marnésia, certains élèves peuvent prendre la spécialité Cham. Les cours et les horaires sont aménagés pour consacrer du temps à la musique. Une des classes de 6 ème de cette année est composée d’une moitié de filles en spécialité cham de l’autre moitié de garçons qui ne sont pas en cham. Une vrai scission entre ces deux groupes existe. En discutant avec Émilie Vincent, professeure principale de cette classe et Piel Scouvart, CPE du collège, nous avons essayé de trouver une solution à cette problématique. En leur montrant les ateliers que j’avais expérimentés à la Maison du Jeune Citoyen de Schiltigheim, elles furent intéressées par l’atelier des stéréotypes de genre. Nous avons décidé de l’adapter à la classe. Nous avons trouvé les stéréotypes adaptés à la classe.

 

“ Le chant c’est pour les filles. ”

“ Les filles sont plus bavardes que les garçons. ”

“ Les filles sont plus matures que les garçons. ”

“ Les garçons sont plus fort en sport que les filles. ”

“ Les garçons embêtent les filles. ”

 

Des cartes étaient vierges pour que les élèves écrivent leur avis sur ces stéréotypes. Une fois écrite, une urne était installé pour mettre sa carte remplie.

 

Nous avons utilisé l’espace de deux salles de classe pour créer plusieurs zones d’ateliers. 5 tables, une par stéréotypes et une zone de débat avec des chaises autour.

Par petits groupes ils.elles ont circulé dans les 5 tables pour répondre à chaque stéréotype.

 

À la fin de cette étape, j’avais donc l’avis personnel des 28 élèves sur les 5 stréotypes que je leur avais proposé. Ce qui représente plus de 300 cartes.

 

Une fois cette étape plutôt personnel, c’est le moment de mettre en commun tout ça.

 

Deux cercles au sol symbolisent la partie “ d’accord ” et l’autre partie “ pas d’accord ”, le croisement des deux symbolise ceux qui n’avaient pas d’avis tranché.

 

Après avoir déballé les urnes on pouvait se rendre compte de la partie de la classe d’accord ou pas avec chaque stéréotype. Ils.elles étaient amenés à se placer dans la zone correspondant à leur avis.

 

Avec un bâton de parole, chacun pouvait exprimer ce qu’il pensait. Les débats fut animés. Tous ont parlé au moins une fois. Mme Scouvart et Mme Vincent étaient là pour apporter des précisions et des exemples aux élèves pour enrichir le débat et leur apporter des éléments de réponses à leurs questionnements.

 

Les objets de l’atelier sont des supports à la discussion et au débat. Le débat a pris forme collectivement dans l’espace. Les questionnements ont pris forme avec les cartes à remplir et mettre dans les urnes.

 

Une fois l’atelier fait on ne peut pas le répéter car les enfants savent que leur avis va être lus. Ils.elles vont écrire en fonction et ne pas être aussi sincères que lorsqu’ils.elles ont mis leurs cartes dans l’urne.

 

J’ai travaillé sur la carte sur laquelle les enfants écrivent leur avis sur le stéréotype de genre pour leur faire comprendre que leur avis est pris en compte, ils n’ont pas écrit sur une feuille de papier blanc toute simple.


 

On peut constater que les méfiances envers l’autre sexe vient aussi bien des filles que des garçons. Ils.elles ne pensent pas avoir les mêmes sujets de discussion. Or avec le débat tout le monde s’est rendu compte que, par exemple, Fortnite, le jeu vidéo en vogue était aussi bien joué par les filles que les garçons.

 

Les élèves sont presque à se dénigrer parce qu’ils ou elles font partie de l’autre sexe.

 

La fin de l’atelier s’est conclu par un petit défi que leur professeure principale leur a lancé. Le lendemain elle voulait voir une fille assise à côté d’un garçon. Ce défi a fonctionné, les discussions de la journée étaient riches de ces thèmes.

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