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Ce catalogue rassemble dix oeuvres d’artistes qui ont traité de la place de la femme dans la société par rapport aux hommes. Les artistes montrent la réalité de leur époque. On peut constater une l’évolution de la place de la femme et de son combat pour l’égalité. La femme est conditionnée dans un rôle bien différencié de celui de l’homme. Les femmes ne cessent de vouloir dépasser cette condition à travers les époques.
Anna Aagaard Jensen, A Basic Instinct, Design Academy Eindhoven, acrylicOne, 2019.
Anna Aagaard Jensen propose une série d’assises pour son projet de fin de diplôme
à la Design Academy Eindhoven. Cette série est exposée dans diverses expostions
actuellement. A Basic Instinct est une série d’assises que seules les femmes peuvent
utiliser. Elles s'assoient et se penchent en arrière de manière détendue, et écartent les
jambes avec séduction. Ces chaises incitent à occuper l’espace de manière audacieuse et
naturelle sans penser au regard des autres. Les assises provoquent du « manspreading ».
Ce sont des chaises monochromes rose pâle, comme le maquillage que devraient
porter les femmes. Elles sont toutes différentes. Anna Aagaard Jensen a étudié les
positions des hommes et des femmes en public, notamment dans des émissions Télé
comme The Jimmy Fallon Show. Elle constate que ces positions révèlent des situations
d’inégalités. Les hommes ont tendance à réclamer plus d’espace alors que les femmes
moins. Par ses oeuvres, elle essaye de défier les limites imposées par les conventions
sociales. Elle propose des alternatives pour lutter contre les normes héritées. Elle permet
aux femmes de revendiquer pour prendre le contrôle de l’espace. À travers l’acte de
s’asseoir, la designer conceptuelle, propose une autre façon, moins conventionnelle,
d’avoir une posture. Avec l’acte de s'asseoir la femme assume sa sexualité et son pouvoir.
Par le design qui est à la limite de l’oeuvre d’art, elle donne à voir des méthodes de
revendications des droits de la femme. “Je veux défier les limites des conventions.” Anna
Aagaard Jensen.
à la Design Academy Eindhoven. Cette série est exposée dans diverses expostions
actuellement. A Basic Instinct est une série d’assises que seules les femmes peuvent
utiliser. Elles s'assoient et se penchent en arrière de manière détendue, et écartent les
jambes avec séduction. Ces chaises incitent à occuper l’espace de manière audacieuse et
naturelle sans penser au regard des autres. Les assises provoquent du « manspreading ».
Ce sont des chaises monochromes rose pâle, comme le maquillage que devraient
porter les femmes. Elles sont toutes différentes. Anna Aagaard Jensen a étudié les
positions des hommes et des femmes en public, notamment dans des émissions Télé
comme The Jimmy Fallon Show. Elle constate que ces positions révèlent des situations
d’inégalités. Les hommes ont tendance à réclamer plus d’espace alors que les femmes
moins. Par ses oeuvres, elle essaye de défier les limites imposées par les conventions
sociales. Elle propose des alternatives pour lutter contre les normes héritées. Elle permet
aux femmes de revendiquer pour prendre le contrôle de l’espace. À travers l’acte de
s’asseoir, la designer conceptuelle, propose une autre façon, moins conventionnelle,
d’avoir une posture. Avec l’acte de s'asseoir la femme assume sa sexualité et son pouvoir.
Par le design qui est à la limite de l’oeuvre d’art, elle donne à voir des méthodes de
revendications des droits de la femme. “Je veux défier les limites des conventions.” Anna
Aagaard Jensen.
Jan Steen, Adolf et Catharina Croeser, surnommé [le maire de Delft et sa fille], Rijksmuseum Amsterdam,106x96x8cm, huile sur toile, 1655.
L’oeuvre représente Monsieur Croeser et sa fille Catharina qui nous regarde. Il est assis
devant sa maison au bord du canal Oude Delft à Delft au Pays-Bas. Monsieur Croeser
était un riche négociant de grains qui a aidé financièrement le peintre. Monsieur Croeser
a les jambes écartées comme un symbole de pouvoir et de richesse en contradiction avec
la représentation de la pauvreté de la femme et de l’enfant qui implorent l’aumône. Par
ce geste, ce comportement le riche négociant impose son statut et le revendique. Plus
tard appelé « manspreading » (pratique qui vise à étaler ses jambes à l’excès dans les
transports en commun, limitant les places disponibles et gênant les autres personnes) on
peut remarquer que c’était une pratique bien ancienne. Symbole d’une société patriarcale,
c’est un comportement que nous pouvons remarquer dans plusieurs représentations de
l’époque. Ces pratiques sont considérées comme du sexisme ordinaire tant elles sont
ancrées dans notre société patriarcale. En s’éloignant de la France, on remarque que cette
pratique est internationale comme le montre cette oeuvre du Pays-Bas. Ancrée dans les
sociétés, il est difficile de passer outre cet héritage. Des artistes contemporaines mettent
en lumière cette pratique du « manspreading » pour provoquer une prise de conscience
qui va au-delà de la simple prise d’espace dans les transports en commun par les
hommes.
devant sa maison au bord du canal Oude Delft à Delft au Pays-Bas. Monsieur Croeser
était un riche négociant de grains qui a aidé financièrement le peintre. Monsieur Croeser
a les jambes écartées comme un symbole de pouvoir et de richesse en contradiction avec
la représentation de la pauvreté de la femme et de l’enfant qui implorent l’aumône. Par
ce geste, ce comportement le riche négociant impose son statut et le revendique. Plus
tard appelé « manspreading » (pratique qui vise à étaler ses jambes à l’excès dans les
transports en commun, limitant les places disponibles et gênant les autres personnes) on
peut remarquer que c’était une pratique bien ancienne. Symbole d’une société patriarcale,
c’est un comportement que nous pouvons remarquer dans plusieurs représentations de
l’époque. Ces pratiques sont considérées comme du sexisme ordinaire tant elles sont
ancrées dans notre société patriarcale. En s’éloignant de la France, on remarque que cette
pratique est internationale comme le montre cette oeuvre du Pays-Bas. Ancrée dans les
sociétés, il est difficile de passer outre cet héritage. Des artistes contemporaines mettent
en lumière cette pratique du « manspreading » pour provoquer une prise de conscience
qui va au-delà de la simple prise d’espace dans les transports en commun par les
hommes.
Constance Guisset, pièce grise et pièce colorée, exposition Anima- carte blanche à Constance Guisset, Mudac - musée de design et d'arts appliqués contemporains, Lausanne, 2016.
Constance Guisset, pièce grise et pièce colorée, exposition Anima- carte blanche à Constance Guisset, Mudac - musée de design et d'arts appliqués contemporains, Lausanne, 2016.
En visitant l’exposition, le visiteur déambule dans deux appartements témoins, meublés
par des objets du studio Constance Guisset. L’exposition, dans son ensemble, retrace
les sept années du studio. Dans l’exposition on peut trouver deux pièces sont face à
face, l’une est aménagée avec des objets colorés et l’autre avec les mêmes objets mais
dans des nuances de gris. On peut y voir une référence aux origines du mot couleur. En
latin, color vient de celare qui signifie cacher. Au Moyen Âge on utilise la couleur comme
un revêtement, un déguisement. « Habiller les objets de couleurs, c’est leur donner une
matérialité, une sensualité, nous procurant des émotions intenses. » Constance Guisset.
Les objets de Constance Guisset sont souvent associés, par les critiques, à une forme
de féminité. En réalité, elle ne cherche pas à genrer ses objets, mais à leur procurer
une élégance, une délicatesse. “Faire un objet c’est deux ans et choisir la couleur c’est
deux semaines. Dire qu’un objet est masculin ou féminin parce qu’il est rose ou qu’il
est vert, c’est impossible, c’est se tromper. Être designer, c’est aussi accepter de rendre
les objets déterminables et d’avoir des aprioris dessus.” En mettant en scène ces objets
dans une exposition, on pose la question du genre dans le design contemporain. On se
rend compte que l’auteur de l'oeuvre ou le designer de l’objet ne peut pas tout maîtriser
quant à l’appropriation de ces derniers. L’appropriation genrée des objets dépasse les
capacités du designer, même s’il peut en tirer quelques ficelles. Les couleurs véhiculent
des codes. Elles influencent l’environnement et les comportements. Peut-on parler d’un
environnement masculin aux teintes froides ? D’un monde féminin aux teintes chaudes ?
Quel est le créateur pour chacun de ces deux appartements ?
par des objets du studio Constance Guisset. L’exposition, dans son ensemble, retrace
les sept années du studio. Dans l’exposition on peut trouver deux pièces sont face à
face, l’une est aménagée avec des objets colorés et l’autre avec les mêmes objets mais
dans des nuances de gris. On peut y voir une référence aux origines du mot couleur. En
latin, color vient de celare qui signifie cacher. Au Moyen Âge on utilise la couleur comme
un revêtement, un déguisement. « Habiller les objets de couleurs, c’est leur donner une
matérialité, une sensualité, nous procurant des émotions intenses. » Constance Guisset.
Les objets de Constance Guisset sont souvent associés, par les critiques, à une forme
de féminité. En réalité, elle ne cherche pas à genrer ses objets, mais à leur procurer
une élégance, une délicatesse. “Faire un objet c’est deux ans et choisir la couleur c’est
deux semaines. Dire qu’un objet est masculin ou féminin parce qu’il est rose ou qu’il
est vert, c’est impossible, c’est se tromper. Être designer, c’est aussi accepter de rendre
les objets déterminables et d’avoir des aprioris dessus.” En mettant en scène ces objets
dans une exposition, on pose la question du genre dans le design contemporain. On se
rend compte que l’auteur de l'oeuvre ou le designer de l’objet ne peut pas tout maîtriser
quant à l’appropriation de ces derniers. L’appropriation genrée des objets dépasse les
capacités du designer, même s’il peut en tirer quelques ficelles. Les couleurs véhiculent
des codes. Elles influencent l’environnement et les comportements. Peut-on parler d’un
environnement masculin aux teintes froides ? D’un monde féminin aux teintes chaudes ?
Quel est le créateur pour chacun de ces deux appartements ?
Braun, Rasoir pour femme, Centre Pompidou, 10 x 5,5 x 3,5 cm, polystyrène, vers 1950.
Des études scientifiques et technologiques ont montré que les objets jouent un rôle
important dans la régulation et l’adaptation des rapports sociaux. Les objets incarnent
les rapports sociaux et représentent une sorte de matérialisation de ces rapports.
Un ordinateur est-il différent, selon que la personne qui l’utilise soit une femme ou
un homme? Un rasoir n’est-il pas le même objet, que l’utilisateur soit un homme ou
une femme? Dans un parcours thématique et chronologique, l'accrochage « elles@
centrepompidou », consacré aux artistes femmes, réunit une sélection de 350 oeuvres
de 150 artistes, du début du 20e siècle à nos jours. Dans l’exposition, certains objets
sont exposés. Ils ont été conçus par des designers, mais sont élevés au rang d’oeuvre
par leur présence à l’exposition et dans les archives du musée. Ce sont des objets qui
représentent une époque. Ici la réplique du rasoir est rose. Il existe aussi en bleu pour les
hommes. Le premier rasoir féminin électrique de Braun, daté de 1950. Il est rose, porteur
de codes. Couleur féminine idéniable. Une des premières couleurs associées à un usage
intime. Sur la coque, les stries font penser à un drapé d’une robe ou d’un bustier. On
peut interpréter le diamant incrusté comme un nombril ou un point érogène. Les oeuvres
exposées au Centre Pompidou montrent des objets “séxués” de par leur conception. Des
commissaires qui ont composé l’exposition démontrent comment les objets incarnent
des caractéristiques que leurs créateurs ont conçus en ayant un genre à l’esprit. En ayant
un genre, les objets peuvent contribuer au maintien des rapports sociaux fondés sur le
genre. Le rasoir véhicule des codes genrés, preuve que les objets jouent un rôle social.
important dans la régulation et l’adaptation des rapports sociaux. Les objets incarnent
les rapports sociaux et représentent une sorte de matérialisation de ces rapports.
Un ordinateur est-il différent, selon que la personne qui l’utilise soit une femme ou
un homme? Un rasoir n’est-il pas le même objet, que l’utilisateur soit un homme ou
une femme? Dans un parcours thématique et chronologique, l'accrochage « elles@
centrepompidou », consacré aux artistes femmes, réunit une sélection de 350 oeuvres
de 150 artistes, du début du 20e siècle à nos jours. Dans l’exposition, certains objets
sont exposés. Ils ont été conçus par des designers, mais sont élevés au rang d’oeuvre
par leur présence à l’exposition et dans les archives du musée. Ce sont des objets qui
représentent une époque. Ici la réplique du rasoir est rose. Il existe aussi en bleu pour les
hommes. Le premier rasoir féminin électrique de Braun, daté de 1950. Il est rose, porteur
de codes. Couleur féminine idéniable. Une des premières couleurs associées à un usage
intime. Sur la coque, les stries font penser à un drapé d’une robe ou d’un bustier. On
peut interpréter le diamant incrusté comme un nombril ou un point érogène. Les oeuvres
exposées au Centre Pompidou montrent des objets “séxués” de par leur conception. Des
commissaires qui ont composé l’exposition démontrent comment les objets incarnent
des caractéristiques que leurs créateurs ont conçus en ayant un genre à l’esprit. En ayant
un genre, les objets peuvent contribuer au maintien des rapports sociaux fondés sur le
genre. Le rasoir véhicule des codes genrés, preuve que les objets jouent un rôle social.
Vénus de Willendorf, Paléolithique supérieur, 11 cm de hauteur, vers 24 000–22 000 avant JC, calcaire oolithique, musée des beaux arts de Bordeaux.
La femme est représentée dès la préhistoire. Elle symbolise la fertilité, gardienne de la maison et du foyer, la déesse mère. La Vénus de Willendorf représente ces symbole avec ses formes amplifiées (hanches et ses seins). Cette déesse est aussi symbole de la fécondité féminine comme le souligne ses parties génitales et son ventre. On y voit ici la grossesse de la maternité. Elle représenterait l’idéal féminin paléolithique. La femme était déjà (12 000 ans avant JC) représentée par sa fertilité et pas par d’autre qualité qu’elle pouvait démontrer. On pouvait trouver des représentations des exploits des hommes à la chasse.
La leçon de labourage, François André Vincent, 1798, huile sur toile, musée des Beaux-Arts de Bordeaux
François-André Vincent peint cette toile pour une commande de Bernard Boyer dit Boyer-Fonfrède, un riche manufacturier en cotonnade indienne. Il décorera le Grand Salon de son l'hôtel particulier toulousain. Le travail des champs était une activité noble. Le paysan était respecté, il était convenu de venir visiter le paysan. Sur cette toile un père de famille est venu voir un laboureur dans son champs. Le père est accompagné de sa femme, sa fille et son fils. Le paysans apprends au fils le labourage. À cette époque, l’éducation est imparfaite sans cette leçon. Les habits déposés au sol en bas à droite montre qu’il appartient à l’aristocratie ou à la bourgeoisie. Le père semble vouloir lui transmettre les valeurs familiales. La sœur est la mère accompagné du père son à l’arrière plan. Ils observe la scène. Dans cette oeuvre les hommes travaillent ou apprennent à travailler et les femmes observent, reflet d’une époque.
George Achille-Fould, Rosa Bonheur dans son atelier, 1893, huile sur toile, 124x91cm, musée des Beaux-Arts de Bordeaux.
Rosa Bonheur est née à Bordeaux. Peintre et sculptrice animalière, elle est la première femme artiste à recevoir les insignes de la Légion d’honneur. George Achille-Fould, ami de Rosa a peint cette œuvre. Rosa est peinte dans son atelier à un âge avancé. L’atelier est remplie d’animaux empaillés, de sculptures, de peaux de bêtes et d’objets au sol. Rosa est représentée peignant un tableau. Rosa trasngresse la norme liée au sexe féminin ou au masculin. Elle est considérée comme un garçon manqué, ce qui ne la dérange pas, elle ne cherche pas à changer l’avis des gens. Ses atribus physique le démontre, les cheveux courts et fumant des havanes. À cette époque, une permission de travestissement pour porter des pantalons était nécessaire. En 1892, le port du pantalon interdit pour les femmes depuis le Directoire est désormais possible à condition qu’elles tiennent à la main une bicyclette ou un cheval (cette loi n'a été abrogée qu'en 2013 mais elle était tombée en désuétude). L’égalité homme/femme n’était pas une évidence au 19ème siècle. Cette oeuvre nous montre qu’elles n’avaient pas liberté de se vêtir comme elles le voulaient.
Birgit Jürgenssen, Ich möchte hier raus! [Je veux sortir d’ici!], 1976, photographie noir et blanc, 40x30,9 cm, collection Verbund, domaine de Vienne.
Birgit Jürgenssen était considérée comme une figures importantes de l’avant-garde féministe internationale. Elle participe en 1975 à l’exposition MAGNA-Feminismus : Kunst und Kreativität [Art et créativité], à Vienne. Elle contribue aux débats autour des théories du genre. Cette militante/artiste affronte l’oppression des femmes. Dans cette œuvre, elle dénonce les limites de l’espace des femmes, aussi bien physique que psychologique. L’artiste autrichienne se photographie en bourgeoise modèle s’appuyant contre une vitre sur laquelle est écrit : Ich möchte hier raus ! [Je veux sortir d’ici!]. Elle dénonce les limites auxquelles sont confrontées les femmes contrairement aux hommes.
Joana Vasconcelos, Marilyn, 2011, casseroles et couvercles en acier inoxydable de la marque « Silampos » et ciment, 290 x 157 x 410 cm, actuellement Mamcs.
“Savoir faire la vaisselle exige beaucoup de talents y compris de talons aiguilles!”
Joanna Vasconcelo dresse le portrait de la femme contemporaine.
Elle juxtapose la dualité de rôles de femme dans la société :
Le rôle domestique qui exige de s’occuper de la famille et de la maison.
Le rôle social qui exige que des femmes recourent aux artifices et à l’inconfort (des talons) pour paraître socialement plus glamour.
La surface brillante et réfléchissante des casseroles donne un caractère dur à ses talons aiguilles. Le gigantisme de la représentation de ces chaussures montre l'hypocrisie d'autrefois. On passait sous silence des sujets que l'on n'évoquait pas : la place de la femme dans la société. Le titre « Marilyn » fait référence à Marilyn Monroe dont la gloire rapide et triste en ont fait d’elle un mythe. Elle détourne les objets du quotidien avec 350 casseroles pour en faire une chaussure qui peut évoquer une Cendrillon qui a fui. L’artiste montre une société qui conditionne la femme à jouer un rôle qu’on lui impose.
Riad Sattouf, Jacky au royaume des filles, 2014, film.
L’histoire se déroule en république démocratique et populaire de Bubunne, les femmes ont le pouvoir, commandent et font la guerre, et les hommes portent le voile et s’occupent de leur foyer. Les rôles sont inversés. Parmi eux, Jacky, un garçon de vingt ans, a le même fantasme inaccessible que tous les célibataires de son pays : épouser la Colonelle, fille de la dictatrice. Riad Sattouf utilise le rire et la farce pour dénoncer la place des femmes dans la société au lieu de sérénades édifiantes. Il démonte les rouages de la domination. Le film montre des scènes quotidienne où l’inversion des rôles fait sourir alors qu’il ne devrait pas être déplacé de voir un homme faire à manger pour sa famille ou qu’une femme domine un pays.
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